Ah ben fuck, Simon, veux-tu ben me dire pourquoi?



J’ai trouvé une amie que mes niaiseries amusent et on s’est pointées au club. Juste à l’heure qu’il faut pour être fashionably late, mais trop tard pour éviter les foutus line-up.

Dans le dit line-up, je croise, évidemment, Antoine.
-         Eille salut, t’es venue voir notre beau DJ préféré?
-    (Malaise. Pourquoi il apparaît toujours quand je m’apprête à faire un move particulièrement pathétique?) Heu non, non. En fait c’est Gen qui voulait vraiment venir ici. Moi j’avais rien de spécial à faire ça fait que je suis venue avec elle. Mais c’est vrai, Simon est DJ est ici, j’avais pas fait le lien.

(Look très dubitatif dans le coin gauche et dans le coin droit aussi. Gen comprend pas pourquoi je viens de dire un truc aussi stupide et Antoine ne me croit juste pas. Super. J’essaye de me rattraper un peu.)
-       Mais j’y pense, me semblait que ça me disait de quoi ce nom-là (en parlant du club). Je comprends pourquoi là. Hum, Gen je te présente Antoine. Antoine, Gen. Toi, t’es venu avec qui?
-       Moi, je suis venu voir Simon, mais je l’assume. Il finit tôt à soir, on voulait aller prendre une bière après.
-       Ah ouais… Ok. Pis, il va bien Simon?
-       T’iras lui demander.

Joie ou malheur des line-up dans les clubs, il avait fini par avancer et c’était à notre tour d’entrer. Antoine est comme un peu disparu, ou peut-être que c’est moi qui ai tiré tellement fort sur la mini robe de Gen qu’on s’est retrouvées aux toilettes toutes les deux. Je sais plus.

En tout cas. Je capotais solide. Gen me dit que c’est une bonne nouvelle, qu’on sortira avec eux après, que tout va bien et qu’elle Antoine, elle le trouve cute. Alors je faisais bien ce que je voulais, mais elle avait l’intention d’aller lui parler. Maintenant, genre.

On se retrouve pas trop loin d’Antoine, qui est pas trop loin du bar, qui est pas trop loin de Simon. Gen va jaser à Antoine et moi j’essaye d’attirer subtilement l’attention de Simon et au moins, de lui dire salut.

Il finit par me voir et me fait un petit signe de la tête et un beau sourire. Ouf. Je relaxe un peu.

Pas longtemps après il vient me saluer et me jaser. Il dit qu’il est content de me voir. (Et moi de sourire comme une conne. Ça prend vraiment pas grand chose me rendre heureuse.) La panique du début passée, finalement, j’étais plutôt bien. Il me dit aussi qu’il finit bientôt et qu’on pourrait sortir prendre un verre ailleurs. J’ai réussi à placer quelques mots sans avoir l’air complètement débile.

On atterrit Chez Baptiste.

Gen s’asseoit à côté d’Antoine et moi, à côté de Simon. J’arrive pas trop à comprendre dans quelle vibe on est. Est-ce qu’on est en train de se cruiser? Ou pas vraiment? Qu’est-ce qu’il veut? C’est pas clair.

Dans le doute, je me dis que je suis mieux de continuer à boire.

Des fois il me regarde comme s’il me trouvait fantastique. D’autres fois il a l’air de se câlisser de moi comme de l’an quarante. Je suis un peu perplexe et pas assez saoule pour ne pas trouver ça bizarre.

Gen et Antoine se parlent de pas mal proche et ils rient souvent. Ils ne voient rien aller de ce qui se passe à l’extérieur de leur petite bulle.

Simon se lève, me dit qu’il s’en va. Il me donne deux becs et il part.

Hein! Sous le choc, ça me prend un gros dix secondes réaliser que c’est pas mal maintenant le temps de faire quelque chose. Alors je cours après lui dehors.

Je le rattrape.
-       Attends! Tu fais quoi là? Qu’est-ce que j’ai pas compris?
-     Je t’aime bien Sophie. T’es cute, tu me fais rire. Mais l’autre soir tu m’as dit que tu voulais pas d’un one night foireux et moi, vraiment, je peux pas t’offrir rien d’autre que ça. Je suis pas fiable. Je sais jamais ce que je veux dans la vie. Tombe pas en amour avec moi. J’en vaux pas la peine.
-       Tu vas pas partir de même!

On dirait bien que oui. Il m’a embrassée. Ou plutôt il m’a étampée dans le mur et il m’a frenché jusqu’à ce que mes jambes ramollissent. Et il est parti sans se retourner.

Et ben! Je comprendrai jamais rien aux garçons. Mais là, vraiment. Ça me dépasse. 

2 commentaires:

Josie a dit…

Il a au moins le mérite d'être franc, le beau Simon!

Patrick a dit…

C'est des histoires d'enfants de 16 ans qui se dessinent des labyrinthes et des limites, à mon humble et volatile avis.

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